Secte contre Villiers-le-Bel: Rémission n'est pas Démission

Mignon allons voir si la crosse rosse bien, et,
avec toute la respectologie d'usage, daignez ne louer de la Science
que son nom, décliné au logis; la famille et la patrie mille fois protégées
par les coups de menton de notre vautour Maltais imberbe et généreux.

Et tandis que l'esprit un peu goy-goy de l'Arche de Zoé descend sur les p'tits d'la Shoah, du Darfour et de Villiers-le-Bel; l'Omniscience est la seule vertu pour résister au têtus et aux fats.

Ils sont tous si fats — aussi fat qu'ils sont déconnectés du pays réel qui admire, tout simplement, le Faucon Maltais et ses corbeaux, sans regimber, lui, le peuple. Les caisses sont vides (bilan=0, le déficit était donc un mauvais rêve!) mais il reste toujours quelques mille piecettes pour les balances et les giraffes qui perdent plus pour qu'on les payent plus.
Avec tous les Deniers qui partent à le sonder, le peuple, et à l'écouter; plus les sequins qui partent à en tester jusqu'aux 'p'tits groupes' de contrôle. Sans parler de l'augmentation du prix du silence, et les sommets atteints pour la rémunération du cirage ; et ce qu'il faut bien céder à ceux qui partagent et distribuent les TCD (temps de cerveau disponible) pour la pub et pour enterrer la pensée critique tout en encourageant des iconoclastes aux dents limés —Hommes-média qu'il faut désormais former pour qu'ils osent glisser des critiques pour parfaire l'impression d'un débat d'idées.

Avec les lèche-bottes décomplexés et leurs critiques de velour, le pouvoir joue avec les bandes !

Le peuple comprend très bien lui, il a du bon sens, que le gouvernement ne peut vraiment rien pour lui, et que ce ne serait pas responsable de céder à la revendication ou à la glandouille, quand bien même cela douille à la supérette.
Et, le pays réel, y veut se lever tôt, et pas discutailler des sectes remplies de si braves garçons dont la France devrait bien plutôt s'enorgueillir au lieu de rester toujours en retard sur les réformes nécessaires pour not' pays. Libérer les sectes inoffensives crient les mignons à tue tête, jusqu'à crever le libre arbitre. Y'a pas d'mal, c'est une affaire de saison, un problème de style!

Moi, je croyais que les vrais Francs-Maçons, en fidèles ennemis de l'extrême-droite, auraient réagit plus tôt, et même évité tout ça. Mais eux aussi mènent un train de sénateur sans doute.
Du côté de la direction du PS, il semble qu'on se laisse prendre au pièges pourtant éculés d'une communication politique "du dernier cri", et qu'on n'arrive plus à remettre en question le cadre du débat, ni ses présupposés grossiers. Si Sarko peut les coincer si facilement, dans la banlieue comme au CRIF, qu'ils démissionnent, nos séparés tourtereaux, se fassent sénateurs, que sais-je ? Ségolène Royale a dit, à propos du CM2, "tout cela va dans le bon sens..." avant de se ranger avec la condamnation générale de la commémoration en kit. François Hollande, lui, a bien balancé, au top de son audace, que "le sarkozisme est un narcissisme", certes, mais je lui conseille pousser l'enquète jusqu'au Narcissisme Pervers, si bien décrit par Etchegoyen comme le moteur décomplexé du harcelement moral —régime auquel la France entière semble être soumise aujourd'hui.


On peut douter de l'authenticité du Catholicisme de E. Mignon, comme de l'humanisme de H. Guaino.

        Le catholique prôné par Mignon, c'est plutôt un protestantisme déguisé, ou une alliance, par le fondement, telle que ce n'est plus rien de reconnaissable.
Plutôt que le prophète-martyr bien connu, Emmanuelle préfère des Ersatz au Christ, de véritables Phénix publicitaires et mémoriels qui galvanisent le patriotisme de nos chères petites têtes blondes, comme le blé absent des caisses.

Et Mignon, épaulée par Darcos, prétend imprimer cette hérésie de substitution aux enfants de France, dans leur p'tit cerveau, à un âge de plus en plus croquignolet, de plus en plus impressionnable, c'est plus facile...

Je n'ai pas dit secte, c'est Mignon qui l'a dit, à peine une semaine plus tard. Ca fait une sacrément drôle de séquence tout de même. C'est la bamboula à l'Elysée.
— D'abord le Président tente, de façon aussi autoritaire que maladroite, une percée dans toutes les classes de CM2 —une idée que même Pascal Bruckner trouve : «particulièrement obscène», et il s'y connaît !
— Peu après, l'éminence grise, et toute grisée, du même Président nous parle des sectes de gentils qui seraient victimes de l'intransigeance française (toujours en retard).
Est-ce qu'elle se sentirait visée, par hasard, derrière son bureau de conseillère de l'ombre, celle-la même qui a commis l'enflure des discours sur le religieux que Sarkozy va lancer comme des poignards au coeur de Rome, de Ryad ou de Constantine.
Ce qui n'empêche pas Sarkozy de brandir le Sabre saoudien, afin d'imiter G.W.Bush (son supérieur en év-angélisme), et avec le même sourire peu qualifiable devant les caméras.
C'est à n'y rien comprendre, sinon que ni Mignon majore, ni Rama la cadette, (pour Guaino, on s'en doutait) ne sont assez cultivées pour savoir que c'est du même sabre qu'on coupe encore les têtes et les mains sur la place publique, en Arabie Saoudite, au nom de l'interprétation Wahabito-Malikite la plus ringarde de la planète, haut la main devant l'Iran.
On a —la France a— les amis qu'on peut.
Le roi Abdallah est peut-être scientologue lui aussi? Toujours est-il que cette photo-op avec ce sabre très folklorique, interdira à M. Sarkozy tout discours sur les droits de l'homme dans le monde arabe et dans le monde musulman pour des siècles et des siècles. Et par là, c'est sa propre idée d'Union Méditerranéenne qui s'effondre à jamais, quand bien même "il changerait de style" -mais il ne faut pas lui dire... au petit Nicolas ni à ses copains Aignan le 1er, Alceste le gros, et Godefroy de Malte.

        La mansuétude d'un Henri Guaino (globaliste), ou d'un Claude Guéant (économie sociale), est plutôt une casuistique de chanoine revanchard qui aurait le courage de voir en face cette "réalité historico-économique" qui désarme le moindre espoir qu'un peuple pourrait fomenter envers son gouvernement. Cette mansuètude dissuade d'attendre d'un pouvoir "qui n'a pas l'air de réaliser qu'il a été élu" par ce peuple qui a encore l'audace d'exister. Avec Guéant, la pensée économique unique est seule réalité.
Mais au château, dans l'ombre du Faucon de Malte, c'est l'oeil d'aigle d'un fier breton de première classe qui veille, même s'il zozote un peu. Très prétentieux, Guaino aime à se planter lamentablement sur "les affaires religieuses" dont la compréhension semble s'être arrêté pour lui entre le Bas-empire et l'Ordre de Malte. Quand à l'Histoire vue par ce frustré (il ne serait major, lui!) c'est tout un programme, ouplutôt un évolutionnisme sociale des plus débridés, que son petit Nicolas a développé à Dakar du Sénégal. On manquerait de place ici, et ce n'est pas le lieu de le réfuter. Mais pour faire court, tout en rappelant que ça n'arrange en rien les finances ni le prestige de la France, j'oserais dire que l'inspirateur du discours de Dakar, Henri Guaino a l'ignorance sadique !

Tout cela fait un peu Harry Potter à l'ENA, ou Le club des cinq s'attaquant à la Trinité sous la soutane. Mais on peut voir comme le nez au milieu de leur figure de dénégation répétée, la constance "très nette" de présupposés qui tiennent le Catholicisme pour une religion rétrograde et 'has-been'. Si le catholicisme s'obstine à fricoter avec les belles âmes, il aura bien mérité sa rupture, et sa mise en compétition avec des mouvements plus modernes et qui ont déjà fait leur preuve. Ça c'est le Sarkozisme !

De l'arche de Zoé à cette guerre que Bernard Kouchner à si bien cernée au Tchad, qui dira que la France ne brille pas et qu'elle n'est pas magnanime?
Des autos-tamponneuses dans les ruelles de Villiers-le-Bel avec ces jeunes qui manquent décidément d'équilibre, à la généreuse organisation d'un concours d'épaulettes 3 mois plus tard, où l'on a vu le dernier modèle de cagoule, et comment on arrive plus vite au slip de la racaille que dans tous les loft stories du monde..., qui dira que le plan anti-glandouille de M'dame Amara ne fait pas marcher les Cités, et dés potron minet avec ça.
Ce gouvernement travaille, il marque des points au compteur de la morale : tic, thique, éthique. Tac-tique, tu me fais tourner la tête, et elle craint les sabres saoudiens.

Et quand ces élites verbeuses clament leur amitié pour les Juifs, c'est de derrière un miroir de qui-pro-quo.
La judéité est pour ces néo-sciento-cathos comme une preuve, un argument performatif à réciter comme une Mantra, pour voir leur capital de sympathie et d'humanisme remonter. Même après avoir donné la symphonie des mille à Villiers-le-Bel, ou après avoir empocher les cadeaux en nature de quelque louveteau d'industrie en mal de contrat africain. Pitoyable.

Ca marche encore et toujours, le coup de l'ami juif, et depuis le temps que des plumitifs qui nient toute concertation, vous expliquent que le nouvel antisémitisme viendra de la senestre gôche popu, on fait les yeux doux. Et le torrent de larmes de crocodile, le vibrato velléitaire de Sarkozy ? "ça va dans le bon sens" nous explique sa Royale d'opposante, à moins que ce ne soit son calque.
Pourtant le bon sens ne tend plus au partage, le bon sens c'est la zizanie, aujourd'hui.

Petite mère ou p'tit père, ça c'est du nouveau. Les enfants vont se coucher, car demain c'est le prof d'histoire qui fait un exposé sur la torture et les rafles et les pogroms, mieux qu'à la télé !
Et l'on notera les professeurs, et les enfants chieront dans leur froc mieux que devant la série "24" ou les films sadiques "Saw 1 2 et 3".
Vous voyez que le gouvernement travaille, l'école refait son retard sur la télé.

Car sans rire, pour défendre son plan-commémoration, Sarkozy n'hésite pas à comparer son rituel identificatoire avec 'toutes ces horreurs qu'ils voient déjà à la télévision', les enfants. A quoi je répondrai volontiers qu'il y a des enfants qui ne regardent pas la télévision, que la télé c'est une affaire d'éducation et de choix personnel. Mais le président a dit, pour nous tous, que "nous voulons des enfants aux yeux ouverts !" — et sur quel ton il a dit ça ! Merci guide, merci, c'est trop. Va pour "Orange Mécanique" alors, ou "Salo" de Pasolini en CM1, pour préparer...

        Étranger :

On ouvre les paris : est-ce que la gauche sera assez veule pour applaudir au premier round de boxe avec l'Iran, où l'on verra les Occi-dentaux se canarder entre eux, victimes de tirs amis, comme au printemps  2003, où les zincs anglais était proprement descendus par des missiles US ultra-sensibles. Gaino, Guéant et Mignon pourront toujours prier pour l'intercession des aviateurs morts avant les combats. Emmanuelle Mignon sera leur marraine sur les chemins d'un cimetière dissimulé pour ne pas gâcher le moral de la France qui se redresse plus pous mourir plus. Elle mettra leurs photos dans son cabinet, à côté du calendrier des Rugbymen. Le patriotisme ... que c'est exhaltant !

Car si, le doigt dans le cul du nucléaire, si c'était l'Occident qui éjaculait l'atome avant le Mollah chic d'Iran (qui est encore loin d'avoir des boutons), il n'est pas dit que Sarkozy serait le dernier pétomane de la chambrée.  Ce serait une sorte d'allegeance à son supérieur scientologue, une initiation sublime dont on parle bassement à la messe.
 
Elle remonte la France, elle se redresse, elle bande son Arche de Zoé sur le pauvre monde, tandis que le Président fait des grands gestes avec les mains.

La guerre, pas la guerre, les sabres Saoudiens, la visite au Khazakstan.  Ile de Malte, Khaddafi,  Zoé, Idriss Déby,  Dakar : quel beau rallye !  La guerre, pas la guerre? "Faut voir avec le chef si c'est son khif !". Les Ministres des Affaires Etrangères, de l'Europe,  la direction du Parti Socialiste (Hollande, Moscovici, Royale...), ça leur ferait ni chaud, ni froid.
Voyez le Faucon-Prophète : il a tout dit dans sa campagne, c'est vraiment pas le moment de débattre, ce serait et pessimiste et masochiste, et lèse majesté. Et la gauche positiviste le sait bien.

P'tit à p'tit ils auront sa peau, à l'humanisme désuet, et pour des  générations,  de CM2.
En voiture Simone...